La décision de Karine Tuil, ed. Gallimard :
Ce livre nous plonge dans la peau d’une juge antiterroriste, Alma Revel, qui doit se prononcer sur le sort d’un jeune homme suspecté d’avoir rejoint l’État islamique en Syrie, avec l’avocat duquel elle entretient une liaison amoureuse extra-conjugale. Karine Tuil nous transporte aux côtés d’une juge antiterroriste, qui fait face à la complexité de sa propre vie et la philosophie de son métier de juriste.
Avocate irrespectueuse de Gisèle Halimi, ed. Pocket :
Dans ce livre, Gisèle Halimi résume trente années de lutte pour la tolérance et la liberté. Pour elle, l’irrespect est une forme de courage et d’héroïsme. Gisèle Halimi fut l’une des premières à féminiser le mot avocat et s’engagea en faveur des droits des femmes, exigeant le droit à l’avortement et la répression du viol lors de procès retentissants. Elle retrace notamment la défense d’une jeune algérienne militante du FLN, torturée et violée par les militaires français à l’âge de 22 ans, avec qui elle partageait une cause : l’indépendance de l’Algérie.
Des délits et des peines de Cesare Beccaria, ed. Gallimard :
Dans ce livre paru en 1764, Cesare Beccaria propose de remplacer l’arbitraire des délits et des peines par leur légalité, car le crime est moins un péché qu’une infraction sociale, et que l’aveu dans la douleur viole la dignité de l’individu. Partisan d’une pénalité utilitaire qui corrige avec certitude et réinsère le condamné, il réclame l’abrogation de la peine capitale. Dangereuse car mal proportionnée aux crimes qu’elle sanctionne, elle n’a jamais « rendu les hommes meilleurs » et au contraire rend irréparable l’erreur judiciaire. Selon lui, plutôt que de punir le crime, mieux vaut le prévenir.
Portalis – L’esprit de justice, de Marceau Long et Jean-Claude Monier, ed. Michalon :
Portalis, célèbre avocat du 19ème siècle, connu pour avoir été le père du Concordat de 1801 et du Code civil de 1804, il incarne « l’esprit de modération » et un homme engagé manifestant une pensée originale et des convictions courageuses. Ainsi Portalis développe-t-il une conception véritablement moderne de la justice et des sources du droit.
Le prince de Nicolas Machiavel, ed. Flammarion :
“Pour bien connaître la nature du peuple, il faut être prince, et, pour bien connaître celle des princes, il faut être du peuple”. Dans ce livre écrit au début du 16ème siècle qu’il dédicace au Prince Médicis (Roi de Florence), Machiavel souhaite conseiller les princes pour l’unification de l’Italie. Ainsi, le Prince machiavélien doit être pourvu de vertus morales et politiques, fondées sur la ruse et le force, et doit maîtriser l’art de la guerre, unique objet du pouvoir. Toute paix est ainsi une paix armée. Le Prince doit toujours s’attirer la sympathie du peuple et s’appuyer sur les puissants. Aimé et craint à la fois, le Prince peut se montrer cruel si la situation l’exige, mais toujours dissimuler et paraître juste au peuple.
Sauve qui parle, quand la parole sauve la vie de Bertrand Périer, ed. JC Lattès : Dans ce livre, l’avocat et brillant orateur Bertrand Périer y mentionne ses rencontres avec des personnalités qui lui ont livré leur dette envers la parole, et comment les mots leur ont permis d’infléchir le cours de leur vie. Ainsi, la faculté à verbaliser une expérience vécue, à exprimer un sentiment ou une émotion constitue une source de pouvoir. Entre ces témoignages, plusieurs conseils et entraînements ludiques sont intercalés.
Lorsque les robes s’en mêlent, s’emmêlent de Aurore Boyard et Olivier Lambert, éd. Librinova :
Ce livre témoigne de ce que même si avocats et magistrats oeuvrent vers un but commun, qui est d’assurer la justice, les rapports entre les deux corps sont parfois tendus. À travers ces chroniques judiciaires, Aurore Boyard et Olivier Lambert racontent le quotidien de l’avocate Léa Dumas, et du magistrat Jacques Léon, qui, entre violences familiales, divorces et tutelles, font face à la brutalité de la société. À travers les chapitres, les auteurs se focalisent sur les rouages de la justice et sur la manière dont se déroulent les enquêtes judiciaires.
Les grandes plaidoiries des ténors du barreau de Matthieu Aron, éd. Pocket :
Ce livre regroupe une sélection d’affaires emblématiques, aux plaidoiries tantôt percutantes, tantôt poignantes. Matthieu Aron y retranscrit les plus grandes plaidoiries, qui ne peuvent se retrouver ailleurs. En effet, la procédure judiciaire étant en général orale, les débats sont rarement enregistrés. L’auteur, chroniqueur judiciaire depuis près de 20 ans, a pu, en s’appuyant sur ses notes d’audience, reconstituer les plaidoyers vibrants de ces ténors du barreau. Un demi-siècle d’histoire judiciaire défile ainsi sous nos yeux : Pétain, Papon, l’affaire du sang contaminé, le drame des bébés congelés, etc.
Surveiller et punir de Michel Foucault, éd. Gallimard :
Dans ce livre, Michel Foucault examine l’émergence historique de la prison, et à travers elle une forme de rationalité politique dominante dans les sociétés occidentales : la discipline. Michel Foucault y constate la disparition de la peine de mort publique au profit d’exécutions cachées par le secret des murs, qui, selon l’auteur, est révélatrice de l’évolution de la société à cette époque. Ainsi, la pénalité moderne n’ose plus dire qu’elle punit des crimes ; elle prétend réadapter des délinquants.
L’exécution de Robert Badinter, éd. LGF :
Écrit avant l’abolition de la peine de mort, Robert Badinter mêle dans ce livre réflexions sur la justice et le métier d’avocat et questionnements sur les fondements de la justice et le sens même de la notion de bien et de mal. Robert Badinter y livre le récit d’un avocat qui représente un homme qui n’avait tué personne, qui est condamné à mort. Le livre retrace l’affaire du début du procès à l’exécution. Robert Badinter se livre sur la manière de plaider et sur ce qui fait un bon avocat : voir l’homme au-delà de son crime. Ce qui importe, c’est de savoir ce qu’est la justice, comment elle fonctionne, à quoi sert un avocat, pourquoi la peine de mort.
