Le Général Charles de Gaulle :
Né à Lille le 22 novembre 1890 et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises, le Général de Gaulle est un résistant et homme d’État français. Chef de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, il incite le peuple français à résister et à rejoindre les Forces françaises libres lors de son appel du 18 juin 1940. À la Libération, en 1945, il est élu Président du Gouvernement provisoire de la République française, mais démissionne un an plus tard. Après le Putsch d’Alger, le Général fait son retour, et fait approuver en 1958 la Cinquième République par référendum.
Guillaume le Conquérant :
Né en 1027 à Falaise et mort le 9 septembre 1087 à Rouen, il est duc de Normandie à l’âge de 8 ans puis roi d’Angleterre. À la suite de la mort du roi Édouard le Confesseur, Guillaume le Conquérant décide d’envahir l’Angleterre. Il gagne la bataille d’Hastings, ce qui lui permet de s’emparer de la couronne d’Angleterre en 1066. Emportant avec lui des religieux normands, il va progressivement imposer le style architectural normand en Angleterre à travers la construction de célèbres édifices, comme la Tour de Londres.
Olympe de Gouges :
Née le 7 mai 1748 à Montauban et morte guillotinée le 3 novembre 1793 à Paris, Olympe de Gouges et une femme politique française, considérée comme l’une des pionnières du féminisme en France. En effet, elle rédige en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, dans laquelle elle lutte en faveur des droits civils et politiques des femmes. Ainsi, elle écrit : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune. » Elle sera guillotinée pour avoir violé la loi de mars 1793 relative à l’interdiction des écrits remettant en cause le principe républicain, en proposant une élection à trois choix : république une et indivisible, république fédéraliste, retour à la monarchie constitutionnelle.
Napoléon Ier :
Né le 15 août 1769 à Ajaccio et mort le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène, Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon Ier, est le premier empereur des français. Il arrive au pouvoir en 1799 par le coup d’État du 18 Brumaire, et est sacré empereur dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Conduisant son armée d’Italie au Nil et d’Autriche à la Prusse par des campagnes militaires rapides, il instaure la paix en Europe. Sur le plan législatif, il mène les codifications napoléoniennes, dont naissent le code civil de 1804, le code de procédure civile de 1806 et le code pénal de 1810, parmi d’autres.
Justinien Ier :
Né vers 482 à Tauresium, en Albanie actuelle, et mort en 565 à Constantinople, Justinien Ier est l’un des plus grands empereurs romains de l’Antiquité. Connu pour avoir mené des guerres expansionnistes en Afrique du nord et au Proche orient, il entreprend une œuvre de codification législative de grande envergure, ce qui influence profondément l’évolution du droit en Europe. Ainsi, dès son accession au trône, il se fixe comme objectif d’unifier le droit romain, dispersé en une multitude de textes. En sont nés le Code de Justinien en 529, les Institutes en 532, puis le Digeste en 533.
Cesare Beccaria Bonesana :
Né le 15 mars 1738 et mort le 28 novembre 1794 à Milan, Beccaria est un éminent philosophe et juriste italien. Dans son ouvrage Des délits et des peines, publié en 1764, il est le premier à se positionner contre la peine de mort. Influencé notamment par Montesquieu, il s’intéresse à la question de l’équité du système judiciaire, il pose le principe de séparation des pouvoirs religieux et judiciaires, et recommande de proportionner la peine au délit, jugeant certaines peines barbares. En France, ses travaux inspirent les réformes judiciaires instaurant l’abolition de l’emploi de la torture.
Simone Veil :
Née le 13 juillet 1927 à Nice et morte le 30 juin 2017 à Paris, Simone Veil est une célèbre femme politique française. D’origine juive, elle est déportée à Auschwitz alors qu’elle n’a que 16 ans. Rescapée du camp, elle fait des études de droit et de sciences politiques puis entre dans la magistrature, où elle occupe un poste de haut fonctionnaire dans l’administration pénitentiaire. En 1974, elle est nommée ministre de la Santé par le Président Valéry Giscard d’Estaing, et fait adopter la loi dépénalisant le recours à l’interruption volontaire de grossesse. De 1979 à 1982, elle est élue présidente du Parlement européen au suffrage universel. Après son décès, elle devient l’une des cinq femmes à faire son entrée au Panthéon.
Gisèle Halimi :
Née le 27 juillet 1927 en Tunisie et morte le 28 juillet 2020 à Paris, Gisèle Halimi est une brillante avocate et militante féministe franco-tunisienne. À la fin des années 1950, elle défend les algériens militants pour l’indépendance de l’Algérie et dénonce les tortures pratiquées par l’armée française. En 1960, elle prend la défense d’une militante du FLN, accusée d’avoir déposé une bombe à Alger, qui a été torturée et violée en détention par des soldats français. En 1972, elle assure la défense de Marie-Claire Chevalier lors du procès de Bobigny, et en fait une tribune contre la loi criminalisant l’avortement.
Robert Badinter :
Né le 30 mars 1928 à Paris, Robert Badinter est un grand avocat, professeur de droit et homme politique français. Dès son entrée dans l’avocature, Robert Badinter s’oppose à la peine de mort, et évite la condamnation à la peine capitale d’un grand nombre de ses clients. Dans le même temps, il rédige plusieurs ouvrages sur son combat contre la peine de mort. En 1981, il est nommé ministre de la Justice sous la présidence de François Mitterrand. Sans perdre de temps, il présente la même année le projet de loi abolissant la peine de mort, promulguée quelques semaines après. À la fin de l’année 1981, il présente également une proposition de loi visant à la dépénalisation des relations homosexuelles.
Simone de Beauvoir :
Née le 9 janvier 1908 et morte le 14 avril 1986 à Paris, Simone de Beauvoir est une philosophe et écrivaine française, et grande figure du féminisme. Entre 1929 et 1943 elle est professeur de philosophie, avant de se consacrer totalement à son métier d’écrivaine. En 1949, elle publie Le Deuxième Sexe, où elle affirme : “On ne nait pas femme, on le devient”. Reconnue comme une figure notoire du féminisme, elle y décrit une société qui maintient la femme dans une situation d’infériorité par rapport à l’homme. En 1954, elle obtient le prix Goncourt pour son livre Les Mandarins, et devient l’un des auteurs les plus lus dans le monde.