Deux étudiantes témoignent sur leur arrivée à la fac de droit
Bien appréhender le changement de rythme avec le lycée est la clé !
Diane
En licence 3
J’ai choisi les études de droit en n’ayant pas encore une vison précise de mon projet professionnel. Je savais que ce parcours universitaire m’ouvrirait de nombreuses possibilités.
La première année de droit m’a permis de me découvrir un véritable intérêt pour la matière, et plus particulièrement pour les matières de droit privé. C’est au fil des années que mon projet s’est affiné et que j’ai décidé de m’orienter vers un Master en Ressources Humaines. Grâce aux études de droit, j’ai donc eu la possibilité de m’ouvrir de nombreuses de portes, à un moment de ma vie, où, sortant du lycée, j’étais désorientée face à la multitude de choix qui se proposaient à moi.
Le travail régulier est indispensable pour la réussite des études de droit. Il est conseillé de suivre les cours en amphithéâtre bien que cela ne soit pas obligatoire. Surtout, il faut fournir un travail personnel important pour préparer ses TD. Cela peut s’avérer compliqué lors de l’arrivée en première année de droit, où vous êtes un peu livrés à vous–même à l’Université.
C’est très différent du lycée, où le suivi pédagogique est beaucoup plus poussé. C’est pour cela que je conseille de vous inscrire dans une prépa juridique, comme je l’ai fait durant toute ma licence. Le Centre de formation juridique m’a aidé à être régulière dans mon travail, grâce à son suivi et sa préparation aux TD.
Je conseille donc évidement ces études aux élèves ayant un projet professionnel défini dans ce domaine, mais également aux élèves intéressés par cette matière et motivés dont la carrière est encore incertaine !
Salomé
En master 2
Ma première année de droit a été un véritable changement et s’est présentée à moi comme un fossé entre le lycée et les études supérieures.
En premier lieu, l’organisation de la fac est très différente de l’organisation du lycée. En effet, il y a peu d’information concernant la notation ou le type de travail qui nous attend, il faut donc se référer constamment aux associations ou encore demander à des anciens étudiants de L1 si c’est possible. Cette recherche constante de l’information m’a déconcertée sachant que l’on ne connaît personne en arrivant à la fac et que l’on peut facilement être perdu au milieu d’un amphi de 500 étudiants.
En second lieu, ma première année de droit m’a fait grandir face à mon travail. En effet, en ce qui concerne les matières fondamentales, les professeurs d’amphi lorsqu’ils préparent leur partiels ou encore les chargés de travaux dirigés lorsqu’ils préparent une séance, n’attendent plus simplement de nous une récitation par cœur des connaissances, ils attendent une véritable analyse de ce que l’on apprend. Il faut donc aller plus loin que le cours lui-même en allant sur des bases de données juridiques et en confrontant la doctrine, la jurisprudence et les textes de lois. Il faut également se mettre en tête de respecter une certaine méthodologie juridique , qui si elle n’est pas respecté, nous assure une note en dessous la moyenne. J’ai donc dû changer radicalement ma méthode de travail. En ce qui concerne les matières complémentaires, j’ai dû vite acquérir un esprit de synthèse face à des cours de 200 pages qui doivent être retenus par cœur.
Enfin ce qui s’est révélé être également difficile pour moi, élève d’un lycée à taille humaine, est d’être assimilée à un simple matricule dans l’anonymat le plus complet. J’ai pu surmonter cette difficulté en étant présente à chacun de mes TD et en participant régulièrement soit en répondant aux questions posées par le chargé de TD soit en posant des questions sur un point de cours qui me semblait obscure. Cela permettait au chargé de TD de se souvenir de moi.
Néanmoins, malgré toutes ces difficultés, je peux affirmer que mes études de droit m’ont apportée rigueur, autonomie et esprit de synthèse. Elles m’ont également fait gagner en maturité.
En conclusion, je conseillerais à tous les étudiants qui entrent en première année de droit , de se constituer un groupe de travail avec des personnes sympas et si possible sérieuses , cela permet de rendre les séances de révisions plus amusantes , de ne pas se retrouver seul face à son travail et même de le répartir.
Toute aide pour passer en deuxième année est bonne à prendre notamment en suivant un stage de pré-rentrée dans une prépa pour se mettre à niveau en début d’année et de ne pas se retrouver déboussolé lors des premières semaines de cours comme je l’ai été.
Surtout, il ne faut pas oublier d’intégrer une association étudiante, il y en a assez à la fac pour trouver celle en lien avec ses centres d’intérêts, cela permet de s’intégrer à la vie universitaire.